Arrivée au Kenya, direction l’Océan Indien !!!

Notre première nuit au Kenya a été bien gardée !! Nous avons dormi à l’entrée d’une grande ferme, ayant appartenu à un ancien président, devant la maison du gardien, dans le bush.

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Le Kenya est encore plus peuplé que la Tanzanie. Du coup, les villages se succèdent le long des axes routiers et la limitation de vitesse oscille en permanence entre 50 et 30 km/h…. Autant dire que si on y ajoute des travaux comme ce fut le cas jusqu’à Mombasa (ce qui signifie rouler sur piste défoncée) et des centaines de camions, nous n’avons pas passé un très bon moment à rouler vers la côte !!! Heureusement cela n’a pas duré longtemps.

Après un arrêt à Voi pour analyses de santé et l’achat de médicaments pour toute la famille, nous bivouaquons dans la poussière. Patraques et coincés entre voie ferrée et route (embouchonnée par les camions), nous nous réveillons et après l’école, nous repartons pour atteindre à la mi-journée les bouchons à l’entrée de Mombasa.

Une petite traversée en ferry et nous arrivons tôt à Tiwi Beach, réputée comme la plus belle plage de la côte Est. Et ce n’est pas usurpé ! Comme toujours en voyage (et dans la vie en général), les moments durs alternent avec les moments merveilleux !! L’un amplifiant l’autre surement !! A Twiga lodge, un camping donnant sur la plage, bordée de cocotiers, nous avons l’animation avec les singes, des vervets chapardeurs !

Baignade, sieste, cocos fraîches et autres fruits, avocats, poisson frais … de quoi se requinquer malgré les sollicitations des beach boys, qui nous ont emmené nous baigner dans un trou d’eau qui est accessible à marée basse et qui a carrément la forme de l’Afrique !! On peut même rejoindre Madagascar par un tunnel sous l’eau ! A voir sur la vidéo. Et une nouvelle coiffure pour la famille rasta !

Et les surprises ne s’arrêtent pas là !! C’est ici que nous faisons la connaissance de Cédric, un français vivant au Kenya. Il a une résidence secondaire à Diani, non loin de là.  Il nous propose de venir y passer quelques jours, pendant que lui repart travailler. Les enfants trépignent, nous passons encore une nuit sur la plage puis une soirée avec eux. Nous garons le camion à l’entrée d’un hôtel non loin de sa maison. Nous y passons une nuit et le lendemain les singes, des colombus cette fois-ci, crapahutent sur le toit du camion. Depuis notre arrivée, les singes sont nos compagnons de petit- déjeuner, ce qui donne lieu à des scènes rigolotes et quelques petites blagues…. Un jeune colombus est resté devant la porte, sur sa branche, à nous regarder pendant tout le temps de l’école. Il fallait le surveiller pour ne pas qu’il entre, ce curieux !! J’ai dit à Victor : « Méfie- toi, si tu traînes trop, le singe va finir par savoir lire avant toi ! ». Voici le portrait de ce coquin, posté la devant l’entrée du camion ! On s’amuse souvent à leur mettre des peaux de bananes ou des cocos mangées à disposition, ils adorent ça.

Puis nous rejoignons Cédric, Augustin et Rosa dans la villa.  En partant, Cédric et ses amis nous laissent la maison, charmante, toute pimpante pour repartir vers Nairobi en avion. Fin du week-end prolongé pour eux.

Là, j’avoue que dans cette grande maison, ça donne envie d’inviter les copains !! Dommage que vous soyez tous si loin !!! L’occasion de profiter du confort d’une douche quotidienne, de la piscine, de la plage, du jardin, de la cuisine pour faire des gâteaux, du pain, des smoothies de fruits en abondance, de manger les noix de coco du jardin, des jus etc…. Ah le farniente quand tu nous tiens !!! Il faut juste prendre garde aux singes, qui entrent dans la maison. Un jour, j’en ai chassé un de la cuisine. Il a lâché les bananes qu’il s’apprêtait à voler et a filé en me sautant sur la tête !! Evidemment j’étais sur son chemin ! Une autre fois, le singe est monté sur la table de la terrasse, quand Victor mangeait une anone, il lui a même touché la main avant de s’enfuir lorsque Victor a poussé un grand cri !!!!

Nous étions tout de même venus pour faire du snorkeling au parc marin. Et nous avons choisi la bonne journée pour cela, le soleil était au rendez-vous. Bienvenue dans le plus beau parc marin  du Kenya, Kisite, près de l’ile de Wasini, 50 km au sud de Diani. En fait c’est quasiment à la frontière tanzanienne : nous n’avons pas fait beaucoup de kilomètres depuis Bagamayo à vol d’oiseau (environ 250 !!!) Au programme, dauphins, tortues, poissons multicolores et pour finir, baleines croisant entre l’île et le rivage, incroyable . Encore une belle immersion dans le monde marin.

Après tout ça, nous devons nous remettre en route vers Nairobi, à trois jours de route , pour aller demander nos visas pour l’Ethiopie. C’est bien bronzés que nous attendrons les Emirats pour revoir la mer !!

Mikadi beach, Lushoto, et les sources de Chemka

Après Zanzibar, notre séjour en Tanzanie prend fin en demi- teinte , avec d’un côté de supers moments dans des endroits agréables et de l’autre quelques soucis de santé…. Victor a eu la bilharziose, et Sam et moi avons été malades sans savoir pourquoi, bref l’occasion de visiter un peu les laboratoires d’analyse tanzaniens (puis kenyans), qui ont d’ailleurs été à la hauteur !!!!

Le camping de Mikadi beach à Dar Es Salam est un bel endroit mais beaucoup trop bruyant à mon goût (musique à fond toute la journée et une bonne partie de la nuit). Les garçons ont quand même bien profité de la piscine pendant que je me reposais (gros gros coup de mou) Sam a bien sympathisé avec le taxi qui nous a amené au ferry pour Zanzibar, très sympa et l’a emmené chercher du gaz en ville pendant que nous profitions de la plage. Les nuances de bleus version continental !

Puis nous quittons la côte pour rejoindre par une bonne route asphaltée, le nord est du pays. Après avoir roulé pratiquement toute la journée, nous avons cherché un bivouac aux abords d’une propriété agricole. Nous sommes tombés sur une exploitation de sisal, remise en route depuis trois ans grâce à la volonté d’un couple de sud -africains, Thys et Marlese. Ceux-ci nous ont accueillis avec une chaleur humaine inattendue !! Thys nous a fait visité la ferme, ce qui a éclairé nos lanternes car nous ne savions pas que la culture des agaves à sisal étaient si développée en Afrique de l’Est. Le sisal c’est une fibre très dure, qui peut servir à la fabrication de cordages, de ficelles, de panneaux de sol, de paniers etc… Nous sommes même restés un peu plus longtemps que prévu car ils nous ont permis de bivouaquer sur un endroit super agréable, dans la pelouse, non loin de chez eux. Nous espérons d’ailleurs les revoir en Europe, un jour, qui sait.

C’est lors d’une balade dans cette ferme que Victor s’est mis à pisser un peu de sang (sans autre symptôme d’ailleurs) …. Direction le laboratoire d’analyse grâce à Thys et Marlese, ce qui a permis de détecter le parasite tôt et de le soigner. Nous avons tous fait les tests mais ils se sont avérés négatifs niveau malaria et bilharzioze pour le reste de la famille. Ce parasite est très commun en Afrique, il vit dans l’eau douce et pénètre par la peau dans le corps lors de la baignade. Il touche beaucoup les moins de 10 ans… Bon du coup, nous ne voyons pas comment Victor l’a attrapé, si ce n’est peut- être dans le lac Nyasa (ou lac Malawi) à Matema…. Bizarre, bizarre, ce n’est pas du tout stagnant à cet endroit et Victor serait le seul à l’avoir eu…  En tous cas, le laborantin nous a fait tout un cours de biologie au passage et nous a même montré le parasite au microscope, passionné qu’il était !!!!

Nous avons ensuite quitté la ferme pour rejoindre les montagnes de l’Usumbara, histoire de prendre un peu le frais à 1500m d’altitude. A Irente farm, dans les hauteurs de la petite ville de Lushoto, nous avons profité des joies de la montagne (vaches et fromages, fraîcheur, points de vue, villageois sympathiques) et des balades (caméléons, jungle, oiseaux….)

Malgré le temps qui restait très couvert (se dégageant parfois dans l’après- midi), nous avons voulu tenter notre chance de voir le Kilimandjaro. Nous redescendons donc dans la plaine, beaucoup plus sèche, jusqu’à Moshi (ville sans intérêt hormis celui d’être le camp de base de l’ascension du plus haut sommet d’Afrique).

Les nuages sont restés et ont formé un bon couvercle, même une colline restait invisible… Pas de Kili pour nous cette fois-ci …. Nous étions déçus mais nous avons tout de même repris des forces aux sources chaudes de Chemka,  où nous avons fait la connaissance de deux jeunes médecins belges, Adrien et Nicolas.

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A la suite de quoi, nous sommes passés au Kenya par la frontière de Taveta, nickel. Ce qui nous a le plus plu, c’est que les enfants ne payent pas de visas !