Direction la cote via Mthatha

Si la route côté Lesotho est goudronnée, la descente de Qacha’s Neck côté Afrique du Sud est une piste de qualité moyenne… Etonnant en sortant d’un pays extrêmement pauvre et en entrant en Afrique du Sud !

Nous mettons le cap sur Umtata (Mthatha), Guylaine et Antoine nous avaient dit qu’ils n’avaient pas trop apprécié cette section de route jusqu’à East London. Effectivement, les collines vertes s’enchainent avec de nombreuses villes et villages de manière assez monotone. L’heure tourne et nous ne voyons pas trop de coin pour dormir, l’ambiance ne nous parait pas très sure… On continue un peu et vers 18h30, nous faisons un stop à la porte d’une grande propriété. On se présente et demandons à garer le camion pour dormir. Le fils du propriétaire nous accueille avec gentillesse. Il a à peu près notre âge et habite là avec sa femme, ses 2 filles, son père, des cousins, du personnel, des employés de la ferme… il loue aussi une partie adjacente à leur maison (une grande et belle maison de style colonial de plus de 100 ans) à des travailleurs pakistanais qui sont en train de découper une chèvre lors de notre arrivée. Ils déplacent des véhicules pour nous laisser le coin le plus plat. Les enfants regardent un peu la télé avec Poppy et Nitty, les 2 filles de Thulani et Nonoz en mangeant des pop corn, le top.

Le lendemain dimanche, nous avons la journée devant nous pour nous poser un peu et profiter du fait que personne n’aille au travail. Le temps est à la pluie, Thulani nous emmène faire une petite balade vers la rivière, nous rentrons sous la pluie battante.

Nous montrons des photos de la France à Nono, discutons. Tous nous incitent vivement à rester une nuit de plus pour rouler directement jusqu’à East London. Pour eux, la campagne environnante n’est pas sure (Il a une bonne raison pour dire cela), et les vols, braquage et autres sont fréquents. Nous les écoutons donc et passons une partie de l’après-midi à faire de l’école. C’est un peu comme avoir un appartement à côté d’eux, c’est agréable, on peut se poser dedans quand on en a envie !

Puis Nazim, un des pakistanais, nous convie à manger la chèvre qu’ils sont en train de cuire au feu de bois. Nous passons donc la fin d’après-midi avec eux, à discuter. Nous passons à table, assis par terre, une assiette pour deux, un délicieux ragout de chèvre à manger avec des chapatis en guise de couverts. C’était super convivial ; Noé a adoré le repas, il s’est régalé (nous aussi) mais Victor a trouvé le moyen de se mettre du piment dans l’œil, ce qui lui a gâché le festin !

Fin de soirée avec Thulani qui nous raconte plein de choses sur comment il vit et les coins sympas vers East London.  Ce sont de belles  rencontres que nous avons fait là avec tous ces gens si différents et très ouverts. Thulani nous confie même qu’on lui a amené un nouveau point de vue sur la vie, le fait de passer du temps en famille et de découvrir d’autres pays et d’autres cultures.

Le lendemain, départ en direction d’East London, nous visons un village en bord de mer, Morgan’s bay. Une halte à Umtata pour réparer une fuite sur le circuit hydraulique de l’embrayage. Encore de belles rigolades avec le mécano qui ne comprend pas qu’en France il n’y ait pas de dot pour prendre une femme pour épouse. J’ai une grande chance d’avoir eu Chloé gratuitement, ici, elle aurait couté au moins 10 vaches ! Arrivée vers 17h dans un camping écolo du Lonely planet au milieu d’une jungle peuplée d’oiseaux et de singes.

 

Le lendemain journée ensoleillée et chaude qui se prête à la baignade ! Tant mieux nous sommes arrivés sur la côte alors on va profiter de l’océan. Victor joue un peu avec Tana la petite des propriétaires du camping puis nous marchons jusqu’à la baie sous un soleil de folie. L’estuaire est magnifique, le ciel d’un bleu éclatant. Un peu trop de vent nous chasse de la plage mais nous ne nous laissons pas abattre : direction le restaurant de l’hôtel juste à côté. Nous y profitons de la vue et du soleil à l’abri du vent. Victor découvre une petite tique sur son mollet, nous nous y mettons à plusieurs, on finit par arriver à l’enlever avec la pince à épiler tirée du sac … Heureusement !! Elle n’a pas eu le temps de sucer son sang donc ce n’est pas très profond. On nettoie tout ça au savon puis on désinfecte de retour au camion. Ce serait les moutons et autres bestiaux en liberté partout qui amèneraient les tiques dans le sable.

 

Dans l’après- midi Tana nous emmène visiter le sentier d’interprétation créé par ses parents aux abords du camping, dans la forêt. Très sympa. C’est un peu Tarzan cette petite ! Elle est en homeschooling la semaine, elle ne va à l’école que le lundi et le vendredi car l’école est assez loin. Ici ça arrive assez régulièrement. Elle n’a que 5 ans. Très sûre d’elle elle joue avec tous les enfants du camping. Les garçons jouent avec elle et tous les deux au chariot et dans les jeux pour enfants. Ils s’amusent à rentrer dans l’enclos des lapins et des cochons d’inde. Nous pouvons aussi faire une bonne lessive et remplir les réserves d’eau. Il y a plein de singes et d’oiseaux dans le camp et la forêt.

 

Autre village de cette côte, Chintsa, nous y avons trouvé un super point de bivouac en bord de mer à Chintsa East. Nous sommes allés à Chintsa West à pied par le rivage. Super.

Le lendemain nous passons la matinée au Lion park (un petit zoo)

 

puis nous faisons le plein de courses à East London dans un mall sur deux étages et nous avons plusieurs endroits avant de trouver notre marmite à braii (en fonte dans laquelle on peut cuire avec des braises). Nous avons aussi trouvé un magasin de créatrices couturière qui faisaient des supers jolies choses avec les tissus africains (j’ai gardé le site internet) mais nous ne pouvions plus trop nous attarder avant de trouver un bivouac pour le soir.Donc arrivée à kidds beach, cité balnéaire résidentielle tranquille en fin de journée. Nous bivouaquons devant le restaurant quasi sur la plage. Nous découvrons l’endroit le lendemain : juste magnifique. Des kilomètres de côte splendide, avec des dunes, des rochers, des plages sans personne. Un rêve. Nous profitons de la plage toute la journée en faisant aussi un peu de cuisine. Le temps est super, ensoleillé mais pas trop chaud. Nous profitons du bar en soirée (surtout pour le wifi) pour l’apéro.

 

 

Au réveil, livraison de chocolats chauds à domicile par Sugano et sa famille, qui étaient passés nous voir la veille, intrigués par le camion. Déjà la journée commence bien !

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Après ça, arrive John (avec un déguisement de Cupidon, Saint Valentin oblige !!,  un bénévole du kidds beach park run, une course à pied très conviviale qui a lieu tous les samedi. Il installe son ravitaillement juste devant le camion, tous les coureurs nous saluent et disent « Vive la France » pendant que je me lave les dents …. !!! Les gars se joignent à la course et tout le monde se retrouve au finish. Le petit chemin emprunté qui part de la plage à la rivière est ravissant le long des villas et des jardins. Nous retournons au camion par là avant de partir bivouaquer à Port Alfred et de se retrouver au pub invité à boire une bière pendant un match de foot.

 

A la recherche de spot sur la cote, nous faisons le plein de courses avant d’aller nous poser à Cannon Rocks sur les conseils des dacaluf. A peine arrives sur la plage, arrive un golf car. C’est Cédric, un pro de kite et musicien, il habite la. Il a reconnu le camion ! Du coup nous passons la soirée chez lui. Une super rencontre. En plus comme il est francophone, les enfants ont adore lui raconter pleins de trucs. Nous sommes aussi allés sur le sentier cotier de Cannon Rocks qu’il nous a conseille. Incroyable. On s’est balade et baigne puis nous avons entame la piste vers Addo après avoir dégonfle les pneus ça a bien marche et ça change la vie sur les pistes.

Le Lesotho, c’est (très) haut

C’est malheureusement le moment de se séparer avec Antoine et Guylaine. Ils décollent vers Santa Lucia et nous pour le Lesotho. C’est quand même l’occasion d’un petit jus avant de partir à Clarens, bourgade sympa et touristique non loin de là.

Nous y déjeunons puis nous arrivons à la frontière à Caledoonsport vers 15h. Tout se passe bien, on nous donne même des documents touristiques. C’est 90 rands de road tax. Les nombreux passages de police (au milieu de la route) nous interrogent à chaque fois plus par curiosité qu’autre chose (le camion ne passe pas inaperçu). Vers 16H30, nous nous posons près d’une rivière où des femmes font la lessive. C’est plat, la vue est dégagée, il y a la rivière, c’est cool pour y passer la nuit. C’est l’heure où les grappes d’enfants en uniformes rentrent chez eux après l’école. Ils viennent nous observer, demander à manger et finalement parler un peu avec nous. Ils ont une belle peau couleur caramel et des traits fins. Les plus grands parlent plutôt bien anglais. Puis ils s’en vont et quelques garçons restent au pied du camion à jouer avec leur téléphone portable. Du coup Victor se met avec eux pour leur montrer ses jeux de sa tablette. Bref passons …. 

 

Le lendemain mercredi 1 er février, c’est une belle journée ensoleillée et chaude . Nous allons visiter les Liphofung Caves car nous ne sommes pas loin. Ce sont des porches rocheux sur lesquels ont été dessinées des peintures rupestres plus ou moins anciennes , San et Basothos. Rien d’exceptionnel.

Les alentours sont  magnifiques. Ce sont des montagnes de partout. Nous retournons à regret à Butha Buthé prendre de l’essence (l’essence est moins chère au Lesotho qu’en Afrique du Sud) et puis Maseru la capitale (destination Semonkong).

Mais jusque-là il y a de la route. Une belle route bien asphaltée certes mais vu la topographie des lieux les trajets prennent du temps !!!! Après une bonne montée dré dans le pentu, entre Roma et Semonkong, nous descendons nous arrêter pour la nuit en bord de route, sur un replat avec un point de vue magnifique sur les chaines de montagne alentour. Bref, le Lesotho c’est beau mais c’est haut !! Nous  sommes à 2300m d’altitude. Pleins de petites maisons en pierres autour. Dans le style de nos refuges de montagne ( cabanes de bergers), sauf que là, les gens y vivent à l’année. Et les hivers sont rudes ici , les températures peuvent descendre dans les -10 degrés, la neige bloque les routes.

Une jeune femme arrive avec sa petite fille, elle parle un peu anglais, elle est très souriante puis des vieilles femmes arrivent, des jeunes, etc… Nous passons un moment avec eux, ils regardent l’intérieur du camion tout ça, puis comme c’est pas hyper facile de parler, ils nous proposent un jeu : Mara Marabar (si j’ai bien compris). C’est tous assis sur des rochers avec des pierres ramassées sur le terrain, que Sam se pose à jouer avec les jeunes à ce jeu qui ressemble un peu au Puissance 4. Puis la nuit tombe, ici y a que les bougies quand il fait noir et encore pas sûr qu’ à cet endroit ils en aient . Dans les montagnes du Lesotho, les gens n’ont que des animaux et des champs pour survivre . Ce sont des bergers pasteurs, ils se déplacent sur des petits chevaux, emmitouflés dans de belles couvertures comme des ponchos, ils s’occupent des vaches, des moutons, des chèvres mohair, et ils ont des ânes pour porter les sacs de grains.

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Il y a un qui nous propose de monter sur son cheval à l’échine saillante avec juste un tapis en guise de selle. Un coup à se tuer les fesses !!!! Nous déclinons l’invitation !

Le lendemain au réveil, je prends quelques photos et là les enfants en route pour l’école me voient et rappliquent dire bonjour et nous demander des bonbons. En anglais, ils ne savent à peu près que Good morning, how are you et sweets (comme les nôtres lol).

Puis nous repartons, on trouve le Semonkong lodge vers 10h du matin au bord d’une rivière (la piste qui débouche dessus est défoncée). Le temps est gris ( Semonkong signifie ville dans la brume), nous faisons école au restaurant du camping.

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L’après-midi, nous allons faire la rando aux chutes de Maletsunyane (196m de haut). Les chutes et tout le canyon sont magnifiques en fait. Pour y aller nous devons traverser un village. Victor campe par terre, il ne veut pas marcher. Le voyant bouder, un jeune berger s’arrête et nous propose de le faire monter sur son cheval. Au début, Victor refuse mais il finit par accepter.

Du coup, les enfants partagent le gouter avec lui en arrivant aux chutes car nous n’avons pas d’argent sur nous et il part chez lui, dans un village éloigné ( et ne peut donc repasser nous voir le lendemain).

Nous passons ensuite la soirée au bar du lodge, nous discutons avec le manager puis nous tombons sur Bertrand et Isabelle, un couple de français. le lendemain,  Bertrand et Isabelle visitent le camion avec les enfants puis ils s’en vont et nous allons à pied en ville. Nous y trouvons une ville très poussiéreuse remplie de chevaux, un supermarché chinois et des petits pains délicieux, et aussi des beignets. Nous en achetons pleins.

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Nous retournons au lodge, étudions les notes du manager (il nous a passé son travail pour des tours opérators en visitant l’Afrique pendant 4 ans)  en même temps que le temps d’école et reprenons la route en milieu de journée. C’est encore une route de malade avec des paysages superbes. Vers 16H30, nous trouvons un replat en bord de route pour y bivouaquer. Nous partons faire une balade avec le soleil de fin de journée magnifique, une petite troupe d’enfants du village au-dessus nous suit. Ils ramassent des pêches pour nous les offrir, et nous montrent pleins de choses : caram (plante sauvage qui ressemble à la pomme de terre), le sifflet marguerite (on souffle dans la tige) c’est trop sympa. Ils sont tous de bons amis et ont entre 14 et 9 ans. De retour au camion, nous leur offrons des tomates cerises et eux filent et ramènent des figues de barbarie. Ils visitent bien sûr le camion.

A la nuit noire, ils remontent se coucher et nous aussi.  Dans cette région du Lesotho, plus sèche, les couleurs sont redevenues beaucoup plus chatoyantes, les rochers ocres et sur les versants exposés au sud , de charmants villages fleuris et soignés, avec des petits vergers et des potagers, se découvrent en bord de route et des petites scènes du quotidien se déroulent sous nos yeux avec des airs de carte postale.

Le lendemain samedi, nous traçons la route, nous passons la frontière et roulons toute la journée en faisant des petites pauses (nous faisons le marché à Qacha’s nek , nous piqueniquons plus loin).

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Le Golden Gate park : un tableau d’artiste

Le dimanche matin, nous partons faire un tour sur le toit du camion dans la réserve, mais plus de girafe à l’horizon. Il est 7h nous décidons de prendre le petit déjeuner puis nous roulons en direction du Golden Gate Park, et donc nous passons du kwazulu natal au free state. Nous nous retrouvons au camping avec l’autre famille après avoir pique-niqué dans un col sur la route avec un point de vue bien sur superbe . Nous partons faire une petite baignade dans une piscine naturelle avec une jolie cascade que l’on finit par dénicher à l’autre bout du camp.

Les enfants font la course de bateau qu’ils nous réclamaient depuis Lotheni. il fait beau et il y a une laverie : le top pour faire une bonne lessive. Même si nous ne sommes pas en manque de vêtements, mieux vaut en profiter c’est pas tous les jours qu’on peut éviter de laver à la main  …. Je me lance dans la préparation d’un moelleux au chocolat pour les 8 et demi de Jean. Cela nous vaudra des bons fous rires car les enfants ne l’ont pas du tout aimé (et les adultes non plus sauf Sam !!!) car la farine utilisée avait vraiment un drôle de gout amer !!!

Le lendemain, c’est rando à Mushroom Rock au-dessus du camp; nous nous laissons emporter jusqu’au sommet et nous sommes obligés de redescendre par le même chemin qui est assez escarpé et glissant .

L’après-midi c’est partie de foot (les enfants ont gagné 4 à 3 contre les papas) après la sieste et promenade dans le parc en camping-car avec de très beaux points de vue , des gnous, des antilopes et même des zèbres.

Et nous finissons la journée tranquille avec une séance d’école, douche et la visite des chevaux. Antoine rattrape le coup de la veille en nous préparant un super bon far breton comme dessert pour le dîner; enfin, l’un des deux far sera aromatisé aux herbes après un vol plané au pied du camion… ! au moins on aura rentabilisé le four et l’électricité !

Drakensberg la montagne du Dragon: un itinéraire au feeling avec nos nouveaux amis français

Le mardi, nous poursuivons chacun notre route, les Nomads road vers l’est, nous vers le nord direction le Drakensberg et le Lesotho. Nous avons atteint le Sani Lodge au pied du Sani Pass en début d’après- midi du coup nous avons eu le temps d’aller faire une rando.

En fin de journée, nous voyons arriver une autre famille de français qui campait là aussi : Antoine, Guylaine, Jean et Bertille. Une famille revenant de Calédonie pour la France et sur les routes pendant six mois. Nous avons tout de suite bien accroché. Les enfants étaient si contents de trouver des français de leur âge. Nous avons passé la soirée ensemble dans le camion pour les enfants et le camping- car pour nous car dehors il s’est mis à sérieusement pleuvoir.

Le temps gris du lendemain ne nous a pas incité à monter au Lesotho par le Sani Pass comme prévu. La vue etiait completememt bouchee. Nous avons plutôt décidé de poursuivre un bout de chemin ensemble ! Nous avons été campé à Lotheni, une réserve naturelle dans un massif classé à l’UNESCO. Splendide !!! Le temps s’est en plus dégagé et la lumière a magnifié les couleurs vertes de ces montagnes herbeuses ponctuées de rochers rouges où coulent des rivières en petites cascades. Des beaux sommets en toile de fond, les treks ici sont vraiment chouettes même si le temps peut être souvent humide. Les babouins remplacent ici les marmottes, les antilopes remplacent les biches et les cerfs de nos bois !

Après Lotheni, nous tentons une incursion dans une autre grande vallée Giant Castle. Mais les pistes sont longues et rudes pour le camping car et le temps toujours humide… Les Nomads road nous ayant parlé de Golden Gate Park,nous repensons notre programme des deux prochains jours tous ensemble et décidons d’y aller. Nous bivouaquons et le lendemain nous partons pour Escourt faire le plein de courses et une première excursion Garage pour nous : le pot d’échappement s’échappe !! tout ceci est rapidement fait, nous nous retrouvons vers 16h dans la réserve de Spioenkop.

Là le paysage est totalement différent : c’est une savane africaine typique bien que verte plutôt que jaune et desséchée.

Nous avons une chance énorme : dès notre arrivée nous croisons plein d’animaux : gnous, springbok, antilopes rouges, coudous, phacochères, girafes et zèbres en pagaille … Superbe ! Des oiseaux , bref une vie sauvage, belle et abondante surtout pour nous qui n’avons pas encore fait de grands parcs !

Entre la route, les courses, les balades, les jeux, les repas, nous arrivons à faire un peu d’école chaque jour !!! le beau temps est avec nous même si le vent souffle lors de ce camp. Encore une belle soirée sous la voute étoilée et la découverte d’un papillon de nuit XXL .

Le lendemain matin ,  nous décidons de prendre un peu d’avance sur nos camarades  en partant avant mais nous ne résistons pas à refaire un tour dans la réserve mais les girafes se sont cachées et les zèbres se montrent de loin… Nous réalisons la chance d’hier soir où nous les avons tous croisé sans doute sur la route du lac pour s’abreuver ou au retour… Je vous met en prime quelques photos du camion .

Arrivée de notre belle maison sur roue et vacances au bord de l’eau pour fêter dignement l’évènement !!

Le camion n’étant toujours pas arrivé, nous avons dû changer de voiture de location. Cela nous a donné l’occasion d’aller en ville. Le centre- ville est composé de grandes artères, des grands magasins avec des trottoirs remplis de petites échoppes. La foule y est dense, j’ai pas osé sortir l’appareil photo ou le téléphone par crainte de vol à l’arraché . Il y a aussi des espaces de respiration avec de grandes places ombragées et des belles esplanades, notamment celle en hommage à une femme qui a beaucoup œuvré dans les quartiers pour l’éducation face au SIDA. Une ville africaine à l’anglosaxonne, de larges avenues, des buildings, des parcs verts, le Sun Coast Casino et un front de mer bien aménagé.

Deux musées gratuits ont attirés notre attention : le kwaMhulé Museum et le Natural Science Museum.Le premier était un bâtiment où les migrants du XIXème siècle venait chercher du travail à Durban, avec une petite salle sur l’apartheid, une sur les soldats sud- africains pendant la première guerre mondiale et une grande exposition autour du problème du SIDA en Afrique et de la politique de santé en Afrique du Sud qui fait avancer les choses dans ce domaine.

Le musée d’histoire naturelle étaient super beau, avec tous les mammifères africains empaillés dans des vitrines avec le milieu naturel autour, un tyrannosaure en taille réelle, des vitrines sur les insectes et les oiseaux, et une galerie de l’évolution. Bref un bon conseil de Pat !

Puis le vendredi en fin de matinée, Sam a parti une journée au port, et 6 heures après il est revenu avec le camion. Pas de problème avec les douanes, juste une montagne de papier, de signature de vérification du numéro de chassis et moteur. Keith s’est beaucoup préoccupé pour lui, il voulait même le rejoindre au port pour l’aider ! Pendant ce temps le matin, nous avons eu le temps de faire école puis piscine et l’après- midi, avec les Nomads road, Grégory, Magali, Natasha et Anastasia, nous avons patienté au cottage en discutant dans le salon. Les filles ont fait un yam’s avec Noé. A l’arrivée de Sam avec le camion, nous avons tous embarqué nos affaires comme on a pu en entassant dans les deux véhicules puis dit au revoir à Keith et Pat. Les enfants ont roulé dans le Toyota avec les filles. Nous les avons suivi jusqu’à Pietermaritzburg où ils avaient déjà campé le week- end d’avant. 

Ce lieu était super avec des balançoires, des douches chaudes et une grande salle pour entreposer les tentes qu’ils ont monté le lendemain pendant qu’on rangeait le camion, retrouvé après deux mois de voyage en RORO. Le pasteur et sa famille étaient très amicaux, de belles personnes, cherchant à faire vivre une communauté capable d’accueillir tant les noirs que les blancs , les jeunes comme les vieux ….

Les Nomads Road nous ont ensuite préparé une sacrément bonne surprise , un site de picnic  accessible par une piste à flanc de montagne surplombant une rivière. Un lieu connu uniquement des locaux. Nous avons eu un temps formidable, c’était magique. 2 jours de baignade, toboggan sur les rochers, braii et discussions en tout genre et petite projection cinématographique sur le côté du camion de « Papa ou Maman » … Nous avons même pu manger un pap ( bouillie a base de farine de mais ) fait maison et un gâteau préparé par Natasha pour l’anniversaire de sa sœur !