Kalaghadi transfontier park

Nous avons fini par quitter Lüderitz après une dernière soirée à notre QG (le bar sur le front de mer !!) avec le couple d’allemands, voyageurs au long cours, Klaus et Tina, que nous avions croisé au Cap ; Eux aussi ont des problèmes de roues à régler ; et tous les garagistes de Lüderitz ( !!).!! Nous avons remarqué depuis que les gens ont facilement deux voire trois roues de secours pour parcourir les pistes de Namibie !! Chaque village comprend un garage accoutumé à réparer, à remettre des boulons etc. Nous avons donc passé la soirée à regarder Bayern Munich- Real Madrid en mangeant du kingklip, un délicieux poisson péché sur place. Nous ne pouvions d’ailleurs pas partir sans passer à la poissonnerie. Mais pour ce qui est des langoustes, qui est une spécialité de la ville, nous avons pu compter sur Heinz qui, après nous avoir raconté ses séances de pêche miraculeuse, nous en a offert 6 grosses. Un vrai délice !!!!

La route est entièrement goudronnée jusqu’à Keetmanshop, donc nous avons pu tracer avec juste un bivouac à proximité de Goageb . Dany et Hervé nous ont rejoint en ce vendredi saint pour aller ensemble au parc du Khalagadi. Ce parc est situé en Afrique du Sud et s’étend aussi au Botswana, où se trouve l’ensemble du désert du Khalahari proprement dit.

Après deux bivouacs (et une petite crevaison, bizutage pour nos nouveaux compagnons de route qui voyagent depuis 4 ans en land rover defender 130…) ; la recherche des œufs de Pâques et quelques pistes très roulantes, nous avons passé la frontière à Mata-Mata tôt le matin pour passer notre première journée dans le parc. Peu après, nous sommes tombés sur un spectacle complètement magique. Un guépard auprès d’un cadavre de springbok, à l’ombre , tout près de la piste, en train d’appeler ses petits pour qu’ils viennent manger. Nous les avons vu arriver, tout maigres, et à la fin du repas, repus , ventres tout ballonnés, en train de se lécher mutuellement pour la toilette. Assez importunés par les voitures amoncelées sur la piste pour les admirer, nos 5 amis ont vu une petite antilope au loin et ont assez mollement tenté de l’attraper. Cette scène de chasse a été le clou du spectacle. Comme dans les documentaires télé !

Le lendemain, après une nuit à Twee Rivieren, nous avons pu admirer un caracal, superbe lynx africain. Nous sommes aussi tombés sur une famille de chouettes dans un des immenses nids de tisserins. Ces nids peuvent abriter 200 oiseaux et durer près de un siècle !!! le long de la piste, nous avons admiré le village des suricates. Avec les écureuils des sables, ils creusent des galeries à longueur de temps.

De nombreux animaux peuplent ce parc aux dimensions impressionnantes dont les dunes rouges sont recouvertes d’herbes assez hautes, milieu privilégié des troupeaux d’oréotragues (oryx), de springboks et de gnous. Pour pouvoir voir les lions, nous avons tentés de rester un jour de plus. Nous sommes arrivés trop tard pour passer la frontière au camping de Mata-Mata et la dame a accepté (avait-elle le choix ?!) de nous laisser nous installer sur un emplacement libre ( tous les emplacements étaient soi-disant pleins, nous avions pu réserver seulement une nuit à Twee rivieren ). Nous avons décidé de partir tôt à l’ouverture pour aller au point d’eau où les lions ont été aperçus dernièrement. Juste en arrivant, après avoir croisé un troupeau de girafes avec les girafons, la lionne et ses lionceaux étaient encore en vue, c’était fantastique. Nous étions tous les 6 dans le camion pour y prendre le petit – déjeuner.

De retour au camping vers 12h30, j’ai mis à profit le four (grâce à l’électricité sur l’emplacement) pour faire un gratin, un cake aux poires et nous avons ensuite repassé la frontière qui fermait à 16H, repris notre bivouac et mangé pleins de bonnes crêpes. Nous n’avons pas été déçu de notre visite dans ce parc, qui méritait bien de traverser la Namibie dans toute sa largeur pour s’y rendre.

Les dunes rouges de Sossusvlei

Et on enchaîne par une re-traversée du pays vers l’ouest, direction Sesriem Canyon et les dunes du Namib, si célèbres qu’elles figurent sur tous les guides et toutes les brochures sur la Namibie.  Les derniers km de piste sont plutôt médiocres voire carrément défoncés ! Mais je crois que nous commençons à nous accoutumer à tout cela. Tant que les roues ne se décrochent pas !!!! Nous avons perdu en route un boulon du levier de commande de la boîte de vitesse, mais le gros coup de bol c’est que c’était à 300m d’un garage alors que nous avions fait 300km de pistes isolées dans la journée !!! Des orages et donc des lumières superbes ont ponctué les fins de journées sur la route et sur place. Nous avons opté pour le bivouac sur une aire de pique-nique à 4 km de l’entrée. Une journée à visiter le canyon et monter à Elim dune, dans des airs de fin du monde avec l’orage qui nous est tombé dessus à la descente,

puis le lendemain nous avons fait l’ouverture du parc à 6 h du matin pour aller voir les grandes dunes et la mer de sable.  Ambiance nomade du désert ! Nous avons eu un temps parfait. Nous avons été au sommet de Big Daddy, la plus haute, et nous sommes redescendus en courant « dré dans le pentu » jusqu’au marais salé asséché de Deadvlei. Une belle balade que les enfants ont adoré !!!

 

Lüderitz, ville du bout du monde au bord de l’Atlantique

Bingo, deuxième pneu crevé, crevaison lente cette fois !!! Du coup, nous enfilons les kilomètres jusqu’à Lüderitz (330km) où se trouve le prochain garage. Pour ne pas se réveiller avec encore un pneu à plat, nous préférons carrément dormir devant le garage. Nous n’étions pas levés que les mécanos étaient déjà sur le camion !!!

La route pour venir à Lüderitz est juste démente. Après une pause casse-croûte à Aus, et regonflage des pneus (!!), puis un petit stop pour voir les chevaux sauvages du Namib à Garub Pan ;

Nous entamons la longue bande d’asphalte qui ne semble jamais finir, où le vent souffle le sable dessus et nous apercevons quelques dunes du désert du Namib non loin. Il y a une voie ferrée qui suit la route, elle nous semble en bon état (elle a été refaite et sera vraisemblablement mise en service l’année prochaine) mais est fortement ensablée pour moment. Même la route est parfois coupée à cause des barkanes (dunes mouvantes). En 1908, la ville s’est développée (ainsi que Kolmanskop 10 km avant Lüderitz)  lorsqu’un ouvrier a trouvé un diamant lors de la construction de cette fameuse voie ferrée. La fièvre du diamant a connu son âge d’or et a très rapidement abouti à la création par la Compagnie des Mines, de la zone interdite allant de Lüderitz à l’embouchure du fleuve Orange avec une zone de sécurité de 100km à l’intérieur des terres. Cette zone est toujours effective aujourd’hui même si elle s’ouvre peu à peu au tourisme ; elle s’étend de part et d’autre de la route que nous avons prise. La ville prospère tout de même aujourd’hui avec les diamants et surtout la pêche. Nous y avons d’ailleurs mangé de délicieuses écrevisses.

Nous avons visité la péninsule et dormi à Griffith Bay. Le matin, nous avons pu assisté au spectacle de la vie sauvage d’un beau chacal à flanc rayé en train de manger un springbok…. Je l’ai aperçu en faisant la vaisselle de la porte ouverte du camion !!

La visite de Kolmanskop, ville fantôme occupée par les magnats allemands de la Compagnie des Mines, de 1908 à 1956, est assez originale. La ville était équipée de tous les services de l’époque, il y avait un taxi ­– train ; les maisons avaient l’électricité, l’eau était amenée par bateau de Cape town. Les 400 habitants s’y amusaient bien avec un bowling, un casino et un théâtre avec des troupes venues d’Europe pour se produire là.

Aujourd’hui, les lieux ont été dépouillé de leurs diamants mais Lüderitz possède encore quelques trésors, les agates ; nous en avons trouvé à Agate beach où nous avons également bivouaqué. Il y en a des toutes les tailles ; les enfants se sont même spécialisés dans la recherche d’agates microscopiques.

Ils en ont même trouvé dans le square du front de mer !! Noé les a étudié au microscope avec son père, et a créé pour l’occasion un article dans le « Coin des Enfants » (sur le blog).

Nous avons aussi vu avec le garage pour changer les goujons des roues avant, nous ne savons pas encore combien de temps nous allons devoir rester, mais nous disposons du minimum vital !!! Il y a un bar restaurant avec les bières et les hamburgers pas cher, un super wifi, des toilettes et même des douches (très propres) !!

 

 

 

 

 

 

 

Observation des agates au microscope

Après avoir trouvé des agates sur la plage d’agate beach à Luderitz, je les ai observées au microscope.

Au microscope on voit bien les rayures des agates. C’est la caractéristique qui la différencie des autres pierres précieuses. C’est la seule pierre précieuse qui en possède .
Les couleurs varient de blanc à marron foncé.


J’ai trouvé une agate avec un oxyde dedans mais on ne sait pas duquel il s’agit.


Nous avons trouvé des agates de 2mm à 2cm .

Notre première semaine en Namibie, le baptême du feu !!

Notre route en direction de la Namibie nous a mis dans l’ambiance avec deux bivouacs en Afrique du Sud , Gabies et Springbok , deux villes en zone désertique. Springbok est une assez grande ville qui vit grâce à l’industrie diamantifère. Les nuits y étaient encore fraîches.

Passé la frontière, la température a monté en même temps que l’altitude a baissé. En arrivant en Namibie, nous projetions d’aller directement nous baigner dans le fleuve Orange. Nous avons pris une piste et nous sommes tombés sur un portail avec un gardien. Après quelques tergiversations, nous avons obtenu l’autorisation d’aller nous tremper. Il y avait des lycéens en train de faire une descente en canoë de la rivière, qui se fait sur 3 jours et demi. Il faisait si chaud que sans chaussures les pieds brûlaient (certains étudiants ont essayé de se balader pieds nus, mauvais plan !!! Des chèvres et des chiens erratiques erraient.

De retour au portail, le gardien, super gentil, nous a juste demander de bien refermer. Il repartait à pied en direction de la rivière avec sa femme et leur tout petit bébé. Et là on s’est dit que l’on n’était pas constitué pareil…. Passer la journée dans une hutte en canis dans un désert sec avec le bébé puis rentrer dans le « village » composé de quelques cabanes similaires et même à moitié écroulées plus proches de la rivière… Nous pensions que ce n’étaient pas des habitations permanentes et en fait apparemment si (c’est la dame rencontrée le lendemain qui nous l’a dit).
Première nuit dans le sud namibien très aride, couleurs superbes et chaleur même une fois la nuit tombée. On s’est juste posé en bord de piste.

Le lendemain, le pot s’est remis à faire un bruit de casserole, Sam a décidé de s’arrêter dans une ferme pour demander où trouver un réparateur…. Et oui dans le désert, des immenses plantations poussent, là c’est une des plus grande ferme du pays, exportatrice de raisin. Ils puisent dans la rivière pour irriguer…

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Le chef de l’atelier nous remet un bon joint au pot et nous fait une réparation nickel, gratuitement, et pendant ce temps, sa femme s’occupe de nous, emmène les enfants se baigner et nous finissons tous autour d’une bonne saucisse paysanne (« boerewors », comme celles de Runnel et Sarel à Franschoek, délicieuses) chez eux et les enfants repartent même avec un sachet de tranches de mangues séchées, miam ! Trop sympa.
Puis la route se transforme en piste et nous passons devant un village immense de canis où vivent les ouvriers agricoles puis nous bifurquons et passons dans un paysage de sable blanc incroyable.

Première crevaison dans le désert, c’est le baptême du feu ! Deux voitures passent , s’arrêtent et nous envoie du renfort. La prochaine fois, nous serons mieux comment nous y prendre au moins.

Bref, nous finissons à Ai-Ais (« eau brûlante » en nama, en effet l’eau sort à 65°C) à 30 km de là, nuit noire. Bivouac devant le camp. Nous entrons dans le camp pour nous baigner le lendemain matin, composé de piscines extérieure et intérieure (avec spa), d’un camping, d’un restaurant, d’une station service. Les deux qui nous ont aidés hier soir nous proposent de réparer le pneu et découvrent un énorme morceau de ferraille planté dedans… Pas de bol !!! Sam y passe la matinée avec eux.

Puis nous profitons l’après- midi tous ensemble des sources d’eau chaudes sulfurées dans les piscines à 32 °. On recharge en eau et c’est reparti pour 40 km de piste. Vue superbe sur le canyon de la rivière Fish en arrière-fonds. Au matin, nous recroisons les mécanos d’hier, qui en profitent pour nous remercier de les avoir fait travailler la veille. En fait, c’est plutôt nous qui étions bien contents de les avoir « trouvé » !!!

Les enfants sont plus qu’impatients de retrouver Clément en vacances ici pendant 15 jours et que l’on doit retrouver pendant ses deux nuits à Gondwana Canyon Roadhouse. Avec tout ça, on est soulagé d’arriver à temps au camping !! Ici on verrait débarquer Flash Mac Queen, on ne serait pas surpris !!! C’est parfait pour profiter de la piscine et de l’ombre, faire de la lessive, prendre des douches. Un chouette camping quoi ! Température moins chaude pour cette soirée, petit braii avec Clément et Sophia.

Visite du canyon le lendemain matin. Un français a été retrouvé mort de soif dedans , il a dû partir faire la randonnée seul et s’est perdu. Il n’y a pas beaucoup d’échappatoire et la randonnée est dure…. C’est le deuxième plus grand canyon du monde après le Grand Canyon.

Nous profitons ensemble du reste de la journée et de la soirée autour de la piscine. C’est l’heure d’hiver depuis hier alors il fait nuit à 18h.

Le lendemain, Clément et Sophia continuent leur route vers Aus puis Sesriem, à une allure quelque peu différente de la notre, ils enchaînent pour 500 km … C’est le matin des adieux, dur de quitter le tonton … On profite de la journée à la piscine et de l’ombre de l’emplacement bien agréable.

Puis nous rejoignons Naute Dam, un barrage avec un beau lac rempli d’oiseaux (merci les DACALUF) pour le bivouac. Sur la route, nous croisons un bel oryx (oréotrague) et une grande termitière. Le matin, avant de partir pour Aus et Ludéritz (porte sud du désert du Namib),  pour 300 km de pistes et de routes à travers le désert, je regonfle la roue arrière gauche, une deuxième crevaison se profile…