Etosha et le pays San

Après le Kaokoland, nous avons fait une pause à Kamanjab dans un camping accueillant gratuitement les overlanders, puis nous sommes allés dormir à l’entrée du parc d’Etosha, dans un camping toujours gratuitement car nous nous sommes fait chasser de notre bivouac et accueilli là par le propriétaire !

Ici, les springboks bondissent, les girafes se hissent, les lions se tapissent, les éléphants barissent, les amortisseurs gémissent …. A tous les fans du dessin animé « Madagascar » (spéciale dédicace à Marty & Alex), bienvenue à Etosha !!!!!

En 1876, le négociant américain G .McKeirnan vint ici et fit la réflexion suivante : «  Les animaux libérés de toutes les ménageries du monde ne parviendraient pas à égaler ce que j’ai vu en un jour à cet endroit ».

L’Etosha Pan, « grand endroit blanc d’eau asséchée » est un immense désert salin de 5 000 km2 abritant 114 espèces de mammifères, 340 d’oiseaux, 16 de reptiles et d’amphibiens, une de poisson et d’innombrables insectes. Nous sommes restés 4 jours dans ce parc de 22 000 km2 environ. En effet, les troupeaux y sont nombreux, et on peut y voir une grande diversité d’animaux autour des points d’eau qui constituent souvent un cadre enchanteur. A chaque camping, il y a un point d’eau où l’on peut rester le soir ou le matin très tôt . Nous avons pu y admirer des rhinocéros noirs, espèce en voie d’extinction. Ce sont de vrais dinosaures, avec leur bouche en forme de bec comme les stégosaures !!!

 

Ensuite, nous avons visite un village culturel a Tsumeb. Nous avons fait halte a Grootfontein pour voir une énorme météorite tombée sur terre il y a 80 000 ans.

Pour finir notre periple en Namibie, nous avons pris la direction du Botswana par Tsumkwe, en pays San. Nous avons pique- niqué dans le bush au pied de magnifiques baobabs.

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Opuwo et ses ethnies

« La fin » en langue herero, c’est un gros bourg , sorte de capitale du territoire himba, mais l’on y croise de nombreuses autres ethnies, des Zena à la peau ébène venus d’Angola, des femmes Herero parées d’une robe portée sur une kyrielle de jupons et d’une coiffe en forme de corne, héritage des missionnaires allemands de l’époque victorienne ; mais aussi des représentants d’autres ethnies habillés à l’occidentale.
Evidemment , ce que l’on remarque le plus même si nous en avions déjà vu, ce sont les femmes Himbas, fièrement vêtues d’une jupe en cuir de vache pour unique vêtement. Cela marque clairement leur non soumission aux missionnaires et aux colons allemands. Ils ont d’ailleurs gardé leurs propres rites, le culte des ancêtres. Dans cette région aride , un environnement les plus durs au monde, les femmes ne prennent jamais de douche mais se passent sur la peau et les cheveux deux fois par jour, un mélange de beurre, d’ocre et d’herbes qui leur donne cette teinte orange, proche de la terre d’où vient selon eux toute vie. Les Himbas constituent un sous- groupe herero venus de la région du Zambèze. Ils figurent comme un emblème de la Namibie sur toutes les brochures touristiques alors qu’ils ne sont installés ici que depuis environ 200 ans !! Eleveurs semi- nomades, ils vivent du bétail ; le tourisme, leur apportant de nouvelles ressources, portant quelques fois préjudice au fonctionnement de leur société traditionnelle basée sur l’entraide communautaire. Nous avons apprécié notre visite d’un village avec notre guide John, bien que ce genre d’excursion peut mettre mal à l’aise : aller voir les gens, parler un peu grâce au guide qui fait l’interprète, prendre des photos …. Bob bof !! d’autant que John ne nous a rien appris de plus que ce qui est écrit dans le guide !!!! Mais ici c’est un peu institutionnalisé et nos présents en nourriture aident les communautés locales …. Dommage que ce soit finalement au bénéfice des seuls Himbas, tel un star system, au détriment d’autres ethnies et d »autres communautés locales.

avant de partir pour le Kaokoveld, nous avons quand même réparé une crevaison ! Et profité de la presence d’autres voyageurs, americains et australiens.
Simplement traversé par des pistes ouvertes par l’armée sud- africaine il y a quelques dizaines d’années, ce sont des paysages uniques, peuplés de quelques bergers et de minuscules villages, loin de tout. Nous y avons croisé pleins d’animaux, des oryx, des zèbres, des girafes, et même des éléphants !! Des gens nous ont dit avoir entendu les lions ! Nous y sommes allés à deux véhicules, c’est plus sûr vu les « routes » !!! Ce fut bivouacs incroyables sous des ciels étoilés remplis d’étoiles filantes, pistes 4×4 (entrainement quotidien !!) , passages dans des rivières sèches ou encore en eau.. Une superbe expérience jusqu’à Purros, ville porte éloignée de toute civilisation !

Après une halte à Sesfontein, malgré les arrêts fréquents de Dany et Hervé ayant une plaque de protection de frein qui s’est détachée, nous finissons la journée en nous baignant dans un bassin d’eau de source, à Ogongo falls .

Les montagnes du Damaraland

 

Après un aller-retour à Cape cross sur la Skeleton coast, pour voir une immense colonie d’otaries à fourrure (100 000 individus environ) , bruyante et puante mais si à l’aise pour jouer dans les énormes rouleaux déferlants (!!), nous avons pu également voir des immenses champs de lichens, puis nous avons bivouaqué sur le bord de mer à Henties Bay, une ville construite sur du sable.

Après un  arrêt poissonnerie, nous roulons vers le Spitzkoppe, à l’intérieur des terres. Le massif du Spitzkoppe (1728 m), avec ses superbes « pondoks » ou boules de granit ocre forme un ensemble caractéristique dans le paysage. Le camping est autorisé dans les emplacements dédiés réduits, au simple minimum (un brai et des toilettes). Nous avons pu prendre une douche aux sanitaires vers la réception. Les écosystèmes de Namibie sont très différents d’une région à l’autre.

Puis Dany et Hervé nous ont rejoint après leur arrêt au garage pour aller dans le massif Erongo et le Brandberg, où l’on peut visiter des grottes ornées de peintures rupestres. La Philips Cave, belle arche entourée de familles de babouins, a été l’occasion de faire une belle rando dans les Monts Erongo.

Après un stop à Uis, petite bourgade à côté d’une ancienne mine, où nous avons croisé des Himbas faisant les courses au supermarché ( !), nous sommes allés bivouaquer près du lit d’une rivière où il y a régulièrement des éléphants. Cette fois, nous n’avons vu que des hommes dans une charrette tirée par des ânes ! Le lendemain, nous sommes retournés voir des peintures rupestres dont la célèbre œuvre de la White lady, (personnage / chasseur / homme medecine ?) Et le wondergat, un trou dans le sol assez profond puis Dany nous a trouvé encore un magnifique bivouac au milieu des montagnes de boules rouges.

Ces massifs se sont formés lors de périodes d’activité volcanique il y a quelques 150 millions d’années. Ils furent occupés depuis la préhistoire par les San, connus pour être les habitants les plus anciens de l’Afrique Australe. La Namibie offre des paysages surprenants et variés, presque tous les 100 km ce sont de nouvelles images qui s’offrent à nous, de nouvelles couleurs …

Nous avons aussi fait un stop pour voir la forêt pétrifiée, des troncs de conifères de plusieurs milions d années charries par les eaux jusque-là. La visite fut courte !

Walvis Bay et Swakopmund

La route entre Sesriem et Walvis bay était magnifique et bien roulante.

Walvis Bay, la britannique, et Swakopmund, l’allemande, sont des villes baignées par les eaux glaciales de l’océan atlantique et par la brume marine qui se répand loin dans les terres pour humidifier les plantes assoiffées du désert. Plus au nord, débute la  célèbre « côte des Squelettes », dangereuse et inhospitalière, où les marins qui réchappaient d’un naufrage erraient dans ce désert aride et isolé… et pourtant ce désert a été peuplé depuis des temps immémoriaux !!

D’ abord par des otaries à fourrures et des manchots, mais également par les hommes, les San, ethnie qui est toujours présente en Afrique australe, et qui ont laissé de nombreuses peintures rupestres.

Les marais salants de Walvis bay et ses colonies de flamants roses dans le brouillard sont un peu la Camargue locale, avec moins de moustiques.

Les grandes dunes entre les deux villes nous ont permis de tester le quad et le sandboard. Nos deux amis Dany et Hervé, un couple de français en voyage depuis plus de 3 ans, se joint à nous.

Nous avons aussi mangé de la choucroute (einsbein) à Swakopmund. Les enfants ont aussi tenu à visiter la Krystall galerie qui présente toutes les pierres précieuses de Namibie et surtout un morceau de quartz énorme, le plus grand présenté au public. A l’intérieur des terres, un tour dans les plaines à welwitschias nous a beaucoup plu. C’est une espèce de conifère, endémique de la Namibie et emblème national. Nous avons bien sur admiré un spécimen qui vit depuis plus de 1500 ans. Quelle remarquable adaptation !!! Il y avait aussi un camp de soldats sud – africains pendant la première guerre mondiale qui laisse encore des traces. La vallée de la Swakop avec son paysage lunaire est aussi un point fort de cette balade. Sinon, les enfants ne perdent pas la main en Kapla ni en ramassage de pierres précieuses !!