Addis et ses musées

Arrivés à Addis Abeba, nous retrouvons Dorothée à la Baro Pension, dans le quartier Piazza. Deux ans qu’elle parcourt l’Afrique à vélo, femme cycliste seule ayant parcouru différents continents, et elle affirme ne s’être jamais senti en danger sur ce continent. C’est dire les préjugés que l’on a vis-à-vis de ce continent. C’est dire aussi la force de caractère qu’elle a !!! Bref, c’est avec plaisir que nous avons fait nos démarches de visas ensemble, et cela commence par squatter une matinée à l’ambassade d’Egypte où nous rencontrons Hamza, français d’origine algérienne et grand voyageur lui aussi. Dorothée y fait le pied de grue depuis mercredi dernier et nous sommes lundi. Nous avons plus de chance, nous voyons le consul le jour même (par hasard car nous n’avons pas rendez-vous, et c’est de toute façon difficile d’en obtenir un ), nous obtiendrons les visas le vendredi suivant et celui du Soudan le mardi suivant. D’ici là, nous profitons de notre pause pour visiter quelques musées de la capitale. Nous avons visité le musée ethnologique avec les appartements d’Hailé Sélassié et de son épouse. Puis nous finissons la journée à l’Alliance Française toute proche.

Le lendemain, on enchaîne avec le musée National et son département consacré à la préhistoire, et en particulier aux origines de l’humanité. Berceau de l’espèce humaine, l’Afrique a vu naître les premiers australopithèques bipèdes comme Toumai ( 7M d’années), Lucy  (3, 4 M) et Selam (3,5M d’années). Bref nous avons fait de belles découvertes et sommes remontés loin dans le temps.

Nous avons décidé le lendemain d’aller visiter le Mercato, grand marché à ciel ouvert. Hamza nous a accompagné pour une après- midi haute en couleurs ! Nous avons visité un antiquaire, joué au ballon avec des garçons dans la rue, arpenté les ruelles des artisans, ferronniers, vendeurs de café et d’épices. Le café est né ici en Ethiopie.  Nous avons aussi goûté à une spécialité, un genre de fromage mais les femmes qui le vendaient ne parlaient pas anglais. Nous n’en saurons pas plus. Hamza qui parle arabe essaie de baragouiner en amharique mais c’est pas toujours concluant !! Les deux langues ont quelques points communs, mais aussi beaucoup de différences !

Le soir, nous sommes allés voir un spectacle de danse à l’Alliance Française. Deux compagnies éthiopiennes, une ougandaise et une slovaque. Nous nous sommes rendu compte que les Ethiopiens sont assez fêtards et surtout ils adorent les danses. Ils ont encore beaucoup de danses traditionnelles pratiquées régulièrement à toutes les occasions. Nous avons aussi profité des cafés et des restaurants d’Addis, notamment un petit café français, le Louvre avec Cédric que nous avions rencontré à Tiwi beach au Kenya. Sam et Cédric en ont profité pour manger une salade du Périgord, avec gésiers et foie gras. Mais notre QG est devenu le café Qawa, avec un smoothie graines de lin bananes trop bon et pleins de spécialités.

Le temps que l’on a passé garé à la pension a aussi permis de réparer les rotules de direction du camion. Nous sommes aussi allés visiter la cathédrale de la Sainte Trinité où ont été placé les tombeaux d’Hailé Sélassié et de sa femme. Les travaux de cette cathédrale ont débuté avant la Seconde Guerre Mondiale, ont été stoppé pendant l’occupation italienne et ont repris après. Elle est donc dédié aux héros de la Libération. Une église plus traditionnelle (ronde) et plus ancienne se situe sur le même site, de l’époque de l’Empereur Ménélik II (1890).

Addis est donc une capitale originale dotée d’un métro ultra moderne et d’anciens monuments où l’on reconnait aussi le style architecturale de la période communiste. C’est aussi un peu la Bruxelles africaine où l’on retrouve de nombreuses instances diplomatiques, notamment le siège de l’union africaine. Elle attire malheureusement de plus en plus de gens des campagne qui viennent pour mendier dans la rue… Malgré cela, nous avons trouvé cette ville agréable et sûre avec une vie culturelle intéressante. Nous avons aussi profité de vérifier au laboratoire si Victor s’est bien débarrassé de sa bilharziose et c’est OK ! Par contre, je me suis payée pour le dernier soir une bonne intoxication alimentaire, j’ai mis deux jours à m’en remettre !!! Une nuit de vomi puis une journée de repos suite à un malaise (chute de tension) et j’étais sur pied pour reprendre la route ….

 

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